Skip to content Skip to left sidebar Skip to right sidebar Skip to footer

Le château de Montréal

Le Moyen Age

Le château de Montréal est une forteresse médiévale qui a conservé tous ses remparts d’origine,  commencés au XII ème siècle. Ce château qui contrôlait  la vallée de la Crempse entre Périgueux et Bergerac a été continuellement contesté entre les anglais et les français durant la guerre de cent ans. Le seigneur du lieu contribua à tuer le Général Talbot, chef des troupes anglaises à la bataille de Castillon qui, en 1453, termina la guerre par une victoire française. Il reçut en récompense un reliquaire que Talbot portait autour du cou et qui contenait une épine de la couronne du Christ. C’est pour honorer celle ci que fut construite la chapelle de Montréal qui comporte un ensemble très unique dans le sud ouest de la France de sculptures de la Renaissance. Longtemps un pèlerinage très suivi honora cette relique. Chose remarquable, ni les guerres de religion ni la Révolution ne portèrent atteinte à ces sculptures qui restent dans un état parfait

La Renaissance

La puissante famille de Pontbriand, d’origine bretonne,  qui posséda Montréal à la Renaissance était présente à la Cour et très proche de Louis XI puis de François I er. Elle introduisit la nouvelle architecture en transformant le bâtiment militaire central de Montréal en bâtiment d’habitation. On ouvrit des fenêtres décorées de meneaux et de colonnettes très simples et les façades furent couvertes d’enduits à l’italienne. C’est ce que l’on appelle la première Renaissance François Ier, vers 1530. 

Lors des guerres de religion qui déchirèrent la région, Montréal resta Catholique entre Bergerac la protestante et Mussidan la catholique. Il fut  fut attaqué par un parti protestant mais ne put être pris.

Le Canada

L’un des fils Pontbriand appelé Claude car il était le filleul de la Reine Claude de France,   et « sieur de Montréal » accompagna Jacques Cartier en 1535 lors de sa seconde expédition au cours de laquelle il découvrit, sur les bords du Saint Laurent, la bourgade indienne appelée Hochelaga qui devint ensuite Montréal. Il fut ainsi, cela est attesté par le journal de Jacques Cartier,  l’un des premiers occidentaux à mettre le pied sur ce lieu et peut être lui donna t il son nom. Il est un exemple de l’esprit de découverte et d’aventure qui caractérise la Renaissance.

La période moderne

Au XVII éme siècle Montréal devint la propriété des Duchesne, grande famille de Maires de Périgueux et de lieutenants généraux du Périgord. La famille de Montferrand qui possède toujours Montréal en hérita des Duchesne au milieu du XVIII ème siècle.

Les jardins

Les remparts de Montréal perdant leur utilité militaire furent progressivement plantés de jardins. Les terrasses nord furent décorées vers 1920 d’un jardin à la française dessiné par le grand paysagiste Achille Duchêne. Très simplifié depuis, il est planté de roses blanches, de Nepeta  et de cosmos blancs.  Un jardin à l’italienne planté d’Altea et d’ifs orne une cour basse. Beaucoup de murs sont couverts de roses grimpantes anciennes de couleur blanche ou jaune pâle. Un petit jardin de fleurs décoré de fascines existe aussi. Le parc de Montréal est constitué d’une charmille plantée en étoile qui fut détruite par la tempête de 1999 et replantée depuis.

Le jardin de Montréal qui ajoute une forte note végétale à une achitecture très minérale et contribue au charme de l’endroit est classé « jardin remarquable » par le Ministère de la culture.

Mobilier

Montréal est un Monument historique ouvert à la visite. C’est un château habité et l’on peut y visiter trois salons. Le premier est XVII ème et l’on peut y voir de nombreux portraits périgourdins de famille. Le second du XVIII éme contient un beau mobilier Louis XVI et un grand portrait du Ministre Henri Bertin qui fut 21 ans Ministre de Louis XV et de Louis XVI  introduisit la pomme de terre en Périgord, créa le cadastre et fut au XVIII éme siècle l’un des meilleurs connaisseurs de la Chine en Europe. Le troisième salon est de style Empire et l’on peut y voir un tableau représentant la bataille du Khalenberg au cours de laquelle en 1683 les turcs furent repoussés devant Vienne capitale de l’Empire des Habsbourg. L’on peut voir enfin une Bibliothèque circulaire.

Souterrain

Sous le château on accède par un magnifique escalier vouté en ogive à deux grandes salles naturelles dont l’une est renforcée par des piliers et des voutes d’ogive. Ces salles devaient servir de lieu de refuge et de réserve. Elles témoignent de ce que le sous sol calcaire du Périgord est riche en cours d’eau souterrains qui ont au cours des siècles creusé de nombreuses galeries.

La chapelle

Elle renferme l’objet le plus précieux. C’est une sainte épine que le général anglais Talbot portait sur lui lorsqu’il fut tué à la bataille de Castillon en 1453. Elle était alors dans une croix d’or garnie de diamants. Quelques années plus tard, cette relique devint la possession d’un seigneur de Montréal et l’évêque de Périgueux autorisa son culte en 1526 « déclarant qu’on peut et doit honorer la Sainte Epine de la paroisse d’Issac, commandant de la porter processionnellement »

Avant la révolution, le clergé et les paroissiens d’Issac allaient la chercher en procession à la chapelle du château et elle restait exposée dans l’église d’Issac du dimanche des rameaux jusqu’à l’Ascension.

A la révolution, elle fut sauvée du pillage par un habitant de St Front de Pradoux qui la remit plus tard à M. de Montferrand. Cette Sainte Epine est en deux morceaux réunis par un fil rouge, enfermée dans un reliquaire en argent de forme carrée posé sur un pied et surmonté d’une petite croix. Les 4 côtés de ce reliquaire sont munis d’un verre qui permet de la voir. Elle fut de nouveau authentifiée par Mgr Georges  en 1858.

Les visites ont lieu du 1er juillet au 31 aout. Le reste de l’année les visites de groupe sont possibles sur Rendez vous. Les tarifs sont de 6 Euros pour les adultes, de 4 Euros pour les jeunes entre 8 et 18  ans  et de 5 Euros pour les groupes et les étudiants.